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Analyse sectorielle : Secteur de la construction

Croissance minimale prévue pour 2025
Le secteur belge de la construction devra également faire face à des conditions complexes au cours de la période 2024-2025. Le nombre de faillites continue d'augmenter et le secteur est confronté à de faibles marges bénéficiaires et à des coûts élevés. Mais il y a aussi des points positifs. Les prix de l'énergie et des matériaux de construction se stabilisent à des niveaux plus bas (même s'ils restent relativement élevés) et il existe de réels espoirs de nouvelles réductions des taux d'intérêt.

Cet article contient :

  • Les prix des matériaux de construction baissent, mais les coûts de la main-d'œuvre augmentent en raison de l'inflation et des pénuries de main-d'œuvre
  • Les faillites dans le secteur de la construction augmentent en raison des marges minimes et de l'augmentation des coûts de la main-d'œuvre.
  • La durabilité et la rénovation restent les principaux moteurs de la croissance, malgré les contraintes budgétaires.

Si l'on examine le secteur de la construction dans l'ensemble de la zone euro, on constate un certain nombre de tendances qui s'appliquent également à la situation belge :

  • La tendance à la baisse des taux d'intérêt, y compris les conditions de crédit plus souples fixées par les banques, crée un environnement de financement plus favorable. Cela se traduit par une augmentation de la demande de prêts immobiliers, avec un fort rebond au troisième trimestre 2024 (+39%) pour l'ensemble de la zone euro. Cette reprise de la demande de prêts devrait encore s'accélérer au quatrième trimestre 2024, soutenue par la hausse de la confiance des consommateurs et de nouvelles baisses (attendues) des taux d'intérêt.
  • D'un point de vue européen, le marché de la rénovation est resté assez stable, principalement en raison de la demande constante de mesures en matière d'énergie et de durabilité. Nous constatons toutefois un ralentissement. Non seulement en raison des subventions et des programmes gouvernementaux qui seront progressivement supprimés d'ici à 2025, mais aussi en raison de la baisse des prix de l'énergie. La baisse des prix de l'énergie fait également baisser la pression. La nécessité d'améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments diminue.
  • En Europe, la production de travaux de génie civil et d'infrastructures a encore relativement bien résisté au cours de la période récente, en grande partie grâce aux fonds de l'UE de nouvelle génération. Toutefois, les chiffres récents montrent un déclin de la production. Et l'austérité budgétaire qui s'annonce dans de nombreux pays ne fera que renforcer cette tendance.

Pour près de 50 % des entreprises de construction belges, 2024 sera pire que 2023. L'incertitude est particulièrement grande sur le marché de la construction neuve. On s'attend à ce que le marché belge de la construction neuve doive faire face à des conditions modérées en 2024-2025. La baisse des taux d'intérêt donnera toutefois une certaine impulsion à la croissance. Embuild, la fédération sectorielle belge, prévoit une nouvelle baisse de 5 % de la construction résidentielle en 2024 (en plus de la baisse de 7,1 % en 2023).

La construction connaît de nombreux retards. L'octroi de licences est extrêmement difficile, de plus en plus de réglementations entraînent des retards et les procédures d'objection freinent également la mise en œuvre des projets. Les appels à la réduction de la TVA pour les nouvelles constructions et à l'assouplissement des réglementations pour les projets de rénovation se font de plus en plus pressants. Pendant ce temps, la crise du logement se poursuit et de nombreuses infrastructures obsolètes ont besoin d'être modernisées.

Faillites

Dans le même temps, les faillites dans le secteur de la construction continuent d'augmenter. Nos propres études montrent qu'elles n'ont pas encore atteint leur apogée. Dans l'ensemble de la zone euro, la vague de faillites devrait atteindre son apogée en 2025. Si l'on compare la période janvier-août 2024 à la même période en 2023, on constate une augmentation de 21 % des faillites dans la construction en Belgique. Et cette augmentation se poursuivra en 2025.

Au total, près de 2 000 entreprises de construction belges ont fait faillite au cours des neuf premiers mois de 2024. Cela place le secteur dans le trio de tête des secteurs les plus touchés par les faillites.

La forte augmentation des faillites dans le secteur de la construction est due en partie à l'affaiblissement de l'économie, mais aussi à des problèmes structurels au sein du secteur lui-même. Les entreprises opèrent souvent avec des marges minimes, des dettes élevées et sont confrontées à des coûts salariaux croissants. De nombreuses entreprises de construction sont en difficulté. Elles atteignent à peine le seuil de rentabilité, voire sont déficitaires. Cette situation ne concerne pas seulement les petits acteurs. Notre département de recherche met explicitement en garde contre d'éventuelles faillites importantes. Au cours des six premiers mois de 2024, 30 entreprises ayant un chiffre d'affaires supérieur à 50 millions d'euros ont fait faillite, surtout en Europe et en Asie. Il s'agit souvent d'entreprises lourdement financées qui subissent des retards de paiement ou dont les projets sont reportés en raison de problèmes d'autorisation ou de procédures d'objection. D'une manière générale, le taux d'endettement élevé des entreprises de construction belges est frappant. Cela les rend particulièrement sensibles aux chocs économiques.

Infrastructure : amélioration temporaire

Toutes les parties du secteur belge de la construction n'affichent pas une tendance négative. Les travaux d'infrastructure devraient augmenter de 4,4 % en 2024, après une croissance déjà forte de 4,9 % en 2023. Ce pic dans les projets d'infrastructure est en partie dû aux élections locales et régionales, les gouvernements investissant souvent davantage dans les travaux publics à l'approche des élections. Toutefois, ce phénomène sera temporaire. Un ralentissement de -2,2 % est attendu pour 2025, en partie à cause de l'expiration des plans de relance européens et des coupes dans les budgets gouvernementaux.

L'espoir d'une stabilisation

Malgré les problèmes structurels, le secteur de la construction espère une stabilisation, voire une légère reprise d'ici à 2025. La stabilisation des prix des matériaux de construction à des niveaux inférieurs, la baisse des taux d'intérêt et des prix de l'énergie pourraient inciter les maîtres d'ouvrage à reprendre leurs projets. La fédération belge de la construction invite les consommateurs à ne pas attendre pour construire ou rénover, d'autant plus que les carnets de commande sont moins remplis et que les entrepreneurs peuvent travailler plus rapidement.

Bâtiment durable : Dans les années à venir, la demande de bâtiments efficaces sur le plan énergétique et respectueux de l'environnement augmentera.

Numérisation et modélisation des données du bâtiment (BIM) : La modélisation numérique de l'ensemble du processus de construction améliore la coopération, l'efficacité et la communication entre les partenaires de la construction.

Préfabrication et construction modulaire : La préfabrication des éléments de construction en usine offre des avantages tels que des délais de construction plus courts, des coûts de défaillance réduits, moins de déchets et un meilleur contrôle de la qualité.

Rénovation et reconversion : En partie à cause de la durabilité, l'accent est mis de plus en plus sur la rénovation et la réutilisation des bâtiments existants plutôt que sur la construction de nouveaux bâtiments dans les années à venir.

Circularité : Minimiser les déchets et maximiser la réutilisation des matériaux.

Technologies innovantes : Les développements technologiques tels que l'impression 3D, la robotique, les drones et les techniques de construction intelligente augmentent l'efficacité, la sécurité et la productivité dans le secteur de la construction.

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Les études menées par notre département de recherche montrent que les entreprises du monde entier paient leurs factures de plus en plus tardivement. Ce phénomène s'observe également en Europe et en Belgique. Cela est dû au ralentissement économique général, que nous observons également dans le secteur de la construction. Ces retards de paiement sont extrêmement difficiles à supporter pour de nombreuses entreprises. Ils mettent le fonds de roulement sous pression. Les entreprises de construction se mettent mutuellement en difficulté. Conséquence logique : la probabilité des défauts de paiement et des faillites augmente. Cette situation peut également affecter les entreprises saines. Une grosse facture impayée est un cauchemar pour de nombreux entrepreneurs. Nos chercheurs mettent explicitement en garde contre l'augmentation des faillites dans le secteur de la construction.
L'augmentation constante des faillites dans le secteur belge de la construction doit être un signal d'alarme pour les entrepreneurs (de la construction). Ils risquent de plus en plus de se retrouver avec des factures impayées. Ce coup dur peut être difficile à encaisser. Les conséquences peuvent être absorbées grâce à l'assurance-crédit. Nous avons une solution pour chaque type d'entreprise. Qu'une facture soit payée ou non n'est plus un souci, les entreprises sont sûres d’être payées grâce à notre assurance-crédit. Elle offre une sécurité et élimine l'anxiété. Nous prenons en charge les risques débiteurs de l'entreprise. Les clients ne paient pas ? Nous dédommageons alors l'entreprise concernée. Nous fournissons également aux entreprises qui souscrivent une assurance-crédit chez nous des informations sur la solvabilité de leurs clients (potentiels). Nous analysons quotidiennement la situation financière des clients et des prospects.