Comme d’autres économies européennes, l’économie belge est actuellement en difficulté. La Belgique compte de nombreuses entreprises à forte intensité énergétique qui souffrent de la hausse des prix de l'énergie et de la hausse des coûts salariaux. L'important secteur pharmaceutique (qui représente 20 % de la production totale) a fortement chuté après la croissance « artificiellement » élevée de 2021 due à l'énorme production de vaccins contre le Covid-19. La production de plusieurs autres secteurs industriels a également perdu du terrain. Comme le secteur métallurgique, dont la production fut inférieure de 15% en 2023.
La croissance du PIB en Belgique affiche une tendance à la baisse. En 2022, la croissance était de +3%, après une forte croissance de 6,9% en 2021 (l'année de la reprise économique après la crise Corona). Allianz Trade prévoit une croissance du PIB de +0,8% en 2024, après 1,4% en 2023. Cela nous rend un peu plus pessimiste que le Bureau fédéral du Plan, qui prévoit +1,3% pour 2024.
Les finances publiques sont préoccupantes
La Belgique continue de faire face à une dette publique élevée et à des déficits budgétaires structurels. Allianz Trade s'attend à ce que le déficit reste autour de 5,0 % et que la dette nationale atteigne 107 % du PIB, également en 2024-2025.
Reprise seulement en 2025
La consommation privée et les investissements restent raisonnablement stables. La baisse de l’inflation et le regain de confiance des consommateurs devraient soutenir le secteur privé en 2024/2025. Mais cela ne suffira pas à relancer l’économie en 2024. Le ralentissement des échanges commerciaux va se poursuivre en raison de la faible demande mondiale. Le marché du travail reste également très tendu. Le faible taux de chômage devrait se maintenir autour de 5,6 %. Le taux d'offres d'emploi en Belgique est presque le plus élevé d'Europe, 4,7% à fin 2023.
Selon Allianz Trade, la reprise est attendue en 2025. D’ici là, la zone euro et donc la Belgique resteront confrontées à des difficultés économiques. Une perspective positive est que la croissance du nombre de faillites en 2024 sera limitée (+6%). On s'attend clairement à moins de faillites pour 2025 (-5%).